Vous l’aurez compris, cet artiste (qui porte un si délicieux prénom) est forcément français, mais moins chauvin que bon nombre de ses compatriotes expatriés! Son nom : Jules de Balincourt.
Parti aux Etats-Unis poursuivre un cursus artistique, le peintre se fait un nom outres Atlantique jusqu’à être repéré par la Saatchi et être déclaré comme un des 20 artistes américains à suivre. C’est un citoyen d’ici et d’ailleurs, qui peint le monde qui l’entoure, avec beaucoup de finesse et de poésie. Une sorte de Gaugin contemporain disent certains, pour les couleurs à la fois douces et franches, et le style un peu naïf surement. Je trouve son travail un brin « hockneysant » pour ma part, pour les vastes étendues et les aplats colorés. De belles références pour un travail figuratif qui nous emmène si loin que notre esprit vagabonde par delà les frontières.
Son monde à lui est frais, respire une bonhomie communicative et traduit un état d’esprit qui en dit long sur son passif de surfeur de la west-cost californienne. On l’imagine libre, sans limite. On s’y sent à son aise, tout simplement.
En multitude dans ces tableaux, des silhouettes longilignes comme la sienne, une douceur de vivre et un certain dynamisme pop. Regarder ses toiles, c’est tromper son ennui en se donnant l’illusion à soi-même, de se confondre avec ses personnages toujours en action. C’est surement aussi se donner l’envie de tremper ses lèvres dans un cocktail au litchi, en se dorant la pilule au bord d’une de ses plages de sable fin, sous les feuillages colorés d’immenses arbres qu’il peint si bien.
Regarder ses toiles, c’est tout simplement s’autoriser un temps de pause, et de fraîcheur, un havre de paix, une harmonie paradisiaque. Une certaine idée de la légèreté.
« Ma peinture peut contenir du récit sans que j’élabore un scénario très précis à l’avance, car il est important que la lecture de mes tableaux apporte un potentiel d’interprétations ouvert ». J. de Balincourt.
Jules de B. est partout, n’importe où, mais surtout où on ne l’attend pas.