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Par ici la monnaie!

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Bertrand Lavier vous rend la monnaie de la pièce, et quelles pièces!

Douze pièces investies dans les salons du l’Hôtel du quai Conti jusqu’au 17 juillet, pour rendre hommage à l’artiste Raymond Hains, son ami, en 12 séquences, comme autant de références au Nouveau Réalisme, courant dont il était l’une des figures de proue.

Plus qu’une exposition, Merci Raymond, vous propose douze scénarios/anecdotes autour de l’oeuvre de Raymond Hains, mis en scène par Bertrand Lavier, comme un ultime hommage après sa mort en 2005. Un véritable dialogue entre des œuvres variées, qui pendant sept semaines sont reliées les unes aux autres, de manière à offrir un regard nouveau sur les travaux de Raymond Hains, à les analyser mises en lumière par l’oeil averti de son ami Bertrand Lavier. Autant d’occasions pour l’artiste de revenir sur leurs réflexions communes et sur les talents de leur génération.

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« Quand bien même les morts ne parlent pas, leurs œuvres discutent bel et bien, pourvu qu’on leur propose un interlocuteur. Bertrand Lavier met en corrélation avec l’héritage de Raymond Hains ses œuvres ainsi que les productions d’autres artistes dont le choix rend hommage au système de pensée qui unissait les deux hommes (Christian Boltanski, Claude Closky, Gérard Gasiorowski, Vassily Kandinsky, Piotr Kowalski, Olivier Mosset, David Ostrowski, Franck Scurti, Igor Stravinsky, Piotr Uklański). Lavier propose aux visiteurs de la Monnaie de Paris de s’immiscer dans cette discussion, d’y prendre part et de mesurer combien les œuvres présentées sont bavardes et polysémiques ». (cf catalogue de l’exposition).

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De leur grande complicité artistique et de leur amour pour la peinture et le verbiage, est née cette scénographie mêlant jeux de mots et citations artistiques en lien avec l’architecture du lieu. Une célébration du calembour et des jeux de mots, héritage manifeste des textes polysémiques du Marquis de Bièvre, des écrits surréalistes de Raymond Roussel, du Journal de Mickey, de l’Atlas mnémosyne de l’historien d’art Aby Warburg, C’est finalement grâce à l’histoire de l’art et du langage que les œuvres des deux artistes ne se rencontrent que mieux. L’observation de l’ordinaire comme prétexte à la création artistique, via un feuilletage de références culturelles, d’objets manufacturés (voitures, montgolfière, réfrigérateur…), d’oeuvres manifestes, bonnes voisines, entre art et culture populaire.

Ensemble, les deux artistes étayent une réflexion / discussion autour d’artistes tels que Giotto, Picasso, Matisse, ou encore Stella, toujours avec humour et un ton décalé, en belle amitié. Bertrand Lavier rejoue l’arty-combat entre un Matisse et un Picasso, à travers Chevrolet et Citroën, et skie aux côtés des oeuvres de Kandinsky, Boltanski, Stravinsky, Polanski, pour un côté très sport d’hiver.

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« Dans l’hommage, la notion de mémoire est centrale, dans le sens où nous nous devons de la perpétuer. Ici, la mémoire est une matière malléable à l’envi, source de créations qui permet à Bertrand Lavier de prolonger le geste artistique de Raymond Hains », dixit le catalogue de l’exposition.

+ d’infos sur l’exposition « Merci Raymond ».


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