OKUDA SAN MIGUEL.
Jeune artiste espagnol basé à Madrid depuis les années 2000, Okuda envahit l’espace urbain de couleurs fluos, de motifs bariolés, de chimères et autres animaux hybrides, de corps sculpturaux, de têtes coupées, de figures à géométries variables déployées dans un espace 3D créé de toute pièce, sur les façades des immeubles, des usines, des musées, des palissades, des morceaux de murs, de mobiliers urbains, sur des toiles tendues…, bref, tout support est digne d’être exploitable pour ce graffeur prolifique, aux talents multiples.
Tapisseries, graffitis, sculptures, installations, vidéos, collages, photographies… il s’essaie à toutes les techniques pour donner à son art, toutes les variations possibles et imaginables. L’organique, le végétal et le minéral sont représentés tantôt assemblés, dissociés, torturés, bi-facés, effacés, facettés, éclatés, étêtés, maculés, immaculés, toujours imprégnés d’une iconographie qui baigne dans une pop’culture surréaliste. Pourquoi ? Pour mieux soulever des montagnes, celles de l’existentialisme, celles du capitalisme, celles du religieux, du divin et de l’infini et enfin révéler en filigrane, le(s) conflit(s) entre modernité et passé, entre l’Espèce et son empreinte.
Ses œuvres peuvent être vues dans les rues et galeries à travers le monde: l’Inde, le Mali, le Mozambique, États-Unis, le Japon, le Chili, le Brésil, le Pérou, l’Afrique du Sud, le Mexique et le continent européen, comme par exemple dans cette église espagnole de Llanera, ancien lieu de culte catholique transformée en un skateparc. Il vient d’inaugurer cette fresque monumentale, « Kaos temple « , véritable sanctuaire pour planchistes et amateurs d’artistes déjà cultes comme Okuda.
