-« WEI WEI, mais quel est ce nom original (pour l’occidental que nous sommes), qui nous donne la vive envie d’escalader à mains nues, la muraille de Chine ? », me diriez-vous.
-« Hé bien ce nom est celui d’un artiste punk chinois, car vous ne le saviez peut-être pas, mais la dissidence existe même en Chine (ou plutôt surtout en Chine… )! », vous verriez-vous répondre. Et la dissidence s’exporte! Des portes de nos grandes surfaces jusqu’aux plafonds!
Loin de la sévérité des régimes communistes, l’artiste expose ses oeuvres, et ce depuis qu’il a pu récupérer son passeport (détenu par les autorités chinoises pendant quatre ans sans motif valable) en juillet 2015.
Photo Gabriel de la Chapelle
En ce moment et jusqu’au 20 février au Bon Marché, vous pourrez faire la rencontre d’un taureau-poisson, d’un dragon, d’un homme ailé, ou de plein d’autres figures chimériques peuplant le livre de Shan Hai Jing, équivalent vieux de 2000 ans, des contes de Perrault en Chine, ou encore le « Classique des monts et des mers ». Du bambou, du papier de soie, des structures légères qui flottent dans l’espace du grand hall comme les cerfs volants qui peuplent les cieux ventés de nos flancs atlantiques!
Photo Gabriel de la Chapelle
Aérienes, ces structures incarnent autant le rêve que la soif de liberté dont il a lui-même été privé. A l’image de l’esprit d’Ai Weiwei, elle se meuvent au gré du vent, belles et rebelles, au-dessus des foules amassées du Bon Marché, et avec elles s’élargissent les idées, et s’ébahissent les publics, goûtant à la poésie d’une forme d’art contemporain.
Photo Gabriel de la Chapelle
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