Epinglés tels de petits papillons ou de petits insectes aux carapaces miroitantes exposés dans les salles de nos muséums d’histoire naturelle, présentées telles les herbes médicinales aux mille vertus dans les planches rares de nos aïeux herboristes, adulés tels des biens précieux venus d’un autre temps, telle est l’oeuvre de l’artiste new-yorkais Michael Mapes! Mis en exposition, sous les feux de la rampe, pointés en leur coeur, au centre de leur surface, des petits boutons, des perles, des sequins, des images peintes, des gélules, des pilules, des tubes témoins, des curiosités amassées.
Tels de petits pin’s – non sans nous rappeler nos fameuses collections personnelles des années 80 – assemblés les uns aux côtés des autres, ces petits bouts d’histoires multiples en racontent une plus grande et plus belle une fois tous réunis. Ils composent une grande épopée figurative.
Pour leur forme, pour leur teinte, pour leur aspect, pour leur matière, pour leur spécificité, pour leur texture, pour ce qu’ils sont ou ce qu’ils représentent, l’artiste Michael Mapes alignent au mur ce joyeux tintamarre, marabout, bouts de ficelles… comme dit la comptine que scandent les enfants dans les cours d’école.
Ils les choisit pour reconstituer des tableaux inspirés Renaissance, ou pour en inventer de nouveaux, pour représenter des pin’ups des années 60 ou des planches d’anatomie, des specimens, des essais graphiques. De vrais petits cabinets de curiosités semblables au service des objets trouvés, piqués au vif, placardés au mur, accrochés, en réunion.
