Isabel Pessoa est née en 1966 au Portugal. Depuis elle tente d’exister de par le monde en déployant une forme d’expression picturale colorée désespérément gaie. Ses sujets sont surtout accablants: le travail, le sexe, la nature telle qu’elle la voit, sont des icônes pourléchées qui sautent aux yeux de monsieur tout le monde.
Par définition Isabel Pessoa considère tous les évènements de ce monde et les êtres qui l’entourent en noir et blanc.
Il est une des thèses majuscule de Pessoa c’est de n’avoir confiance en personne sinon en ses yeux mêmes. Elle sait que les gens ne perçoivent la vie qu’en monochrome c’est pourquoi sa forme d’expression est brutale. Elle s’adresse à un tiers inconnu, une image dans le spectre.
Ce peintre ne vise par son travail, ni l’argent, ni la gloire, ce peintre aspire sincèrement au gîte, au couvert et à la tranquillité de son expérience.
Le choix des matières est ultra lucide, il correspond à l’antique besoin d’instantané… Vitesse…(Mais par une infinie lenteur d’exécution)… Vision évidente…(Mais infinie complexité du décryptage).
En deux mots, il paraît difficile de parler avec autorité d’un travail qui s’exprime fatalement seul.
Ses oeuvres
Ses oeuvres
Titre
La détresse du balai Portugais
Support
Toile
Technique
Acrylique
Taille (cm)
non renseigné
Prix
Commentaire
J'ai une mémoire qui se décompose en plusieurs parties; elle a un inconscient que décomposent les plusieurs parties. Aussi, la détresse est-elle synonyme de liesse, aussi, le foutoir est contemporain d'ordre. Dans ce tableau le champ rigoureux des contours qui séparent les objets et les formes le conscient et l'inconscient n'est rien qu'une plèvre alvéolée qui laisse tout passer; passer le tout. C'est sûrement le meilleur tableau que j'ai jamais réalisé en ce qui concerne les tissus de mon humanité, ils s'entrecroisent, se soulignent se séparent et dans tous les cas me laisse seule sans altérité évidement. A noter, la symétrie des mains l'une gantée l'autre de feu qui éloigne ou repousse des êtres abjects ou fabuleux. En aucun cas aucun ne me touche, le centre de la cible est vierge toujours quand le petit cirque s'amuse à faire du bruit.
En hiver les dragons chinois ne perdent pas leurs écailles, en été le gouffre de je tombe sur mes épaules. Il s'agit d'une farce dont je suis l'héroïne malgré moi par mes mains manipulées in-fine. Il faut de tout pour faire un univers et je suis dans ce tout. Univers qui peut avoir le carbone léger et l'huile lourde. As diesel.
C'est une série Sad Maz et une énième tentation. 380 millions d'années séparent le premier poisson fossile maman et son enfant (cordon ombilical compris) découvert ces jours-ci, et ce tableau. Néanmoins, rien n'a changé sous le soleil, je suis le seigneur de tes nuits. Dit-il! Pierre de lune et balle de golf n'amassent pas mousse pour qui est tributaire de la pente. Les hommes en burka, les femmes aux ventres cubiques, les ennuis des monstres saignants et tailladés montrent sans ambiguïté à quel point il fait bon vivre sous la voûte céleste. Par contre là-haut on pourrait dire que cela dort, grave un peu. Hypothèse: me jouerais-je de moi? Hypothèse: se jouerait-on de nous?
Un monde imparfait dont je voudrais incarner la dictature. Mais depuis que je suis née j'assiste de loin aux exécutions.
Ici je me permets de m'asseoir à la table des négociations.
Saint Antoine frauduleusement nous a fait croire à sa tentation ( homme de peu de foi qui ne le méritait pas ) alors que moi, je suis tentée et tentatrice et que mon rôle se réduit au statut de simple spectatrice.
Ligne claire, sépulcre du stupre, la vie modélisée s'étale sous mes mains qui pétrissent aveuglément des lignes sculptées aussi belles que de la musique pour aveugle. Le saint est seul l'amour des autres, il en est l'imagination; je vois tout, tout est laid, mais tout est beau. Vive le saint, vive les bites et vive les tétons de miroir.
Autoportrait dénaturé. Je suis ma mère morte. Le collier de corail sépulcral que je porte autour du cou forme la spirale adéenétique du projet de mon être qui ne verra jamais le jour. Aujourd'hui maman est morte et je suis maman.
Du latin: Tripalium, instrument de torture.
Frontispice de la souffrance humaine, le travail rend libre celui qui à peur de mourir de faim, celui qui à peur de n'être autre chose que son propre objet, celui qui à peur d'être libre.
Vision satellitaire du monde, de sa sève, et, tous nos amis sont réunis sans discrimination de sexe ni de race autour d'un bon verre dans le salon ovale. Une époque s'achève.
Bien sûr, quelques-uns, troublent la fête, mais ils sont punis et trouvent une juste mort sous la lumière blafarde des néons.
Lieu :Espace Magallon
(L'Isle-Adam)
[Val-d'Oise]
Date du vernissage :
13/02/2010
Thème de l'exposition :
Exposition-vente d’œuvres d’artistes contemporains
Descriptif :
Pendant qu’avec un succès remarqué, le musée d’art et d’histoire Louis Senlecq de l’Isle-Adam présente jusqu’au 7 mars 2010 l’exposition « Voyous, Voyants, Voyeurs » autour de Clovis TROUILLE et de ses amis artistes, l’Association Clovis Trouille organise: L'ExpLOsition II
exposition-vente d’œuvres d’artistes contemporains
Du 12 au 21 février 2010 de 14 à 19 heures
Espace Magallon, 5 rue Bergeret à L’Isle- Adam (Val d’Oise)
Vernissage le samedi 13 février à 18 heures
Parking Place du Marché
L’Association Clovis Trouille a pour vocation de promouvoir des artistes plasticiens qui se réclament d’une filiation, d’une affinité formelle ou thématique avec Clovis Trouille, et qui se donnent le droit de penser, voire d’être irrévérencieux.
Ces artistes à la « figuration déjantée » s’approprient dans un large mouvement rétrospectif, des représentations iconographiques traditionnelles.
Leur capacité à ressentir notre époque, à penser nos quêtes nos espérances et nos peurs font d’eux des médiums. Leurs œuvres vigilantes et audacieuses interrogent l’ordre social, le dénonce parfois.
Si certains de ces artistes, témoignant d’une parenté iconoclaste avec Clovis Trouille, provoquent et offensent, c’est essentiellement par la vérité des émotions qu’elles procurent.
Les artistes autour de Clovis Trouille :
Nathalie Bas, Bruno Baloup, Cadija Costa, Chicken, Julia Dasic, Michèle-Ann Dix, Thomas Ivernel, François Jeannet, Francis Marshall, Jean-Pierre Nadau, Claudine Parra, Isabel Pessoa, Petitfils, Clotilde Prévost, Anne Van Der Linden…
Lieu :Galerie des Arts
(Saint-Sever)
[Landes]
Date du vernissage :
14/04/2009
Thème de l'exposition :
Du latin, tripalium, instrument de torture.
Descriptif :
SAINT-SEVER. Exposition de peinture à la Galerie des arts Isabel Pessoa devant l'un de ses tableaux. (photo N. H.) La Galerie des arts ouvre la saison avec une trentaine de tableaux de grand format, huiles et mixages, appartenant à Isabel Pessoa. Portugaise d'origine et installée en France depuis de nombreuses années, l'exposante pratique une peinture où elle déploie une forme d'expression colorée abondamment gaie. Les sujets abordés sont nombreux, tirés du quotidien de l'existence (le travail, la famille, les rencontres, les spectacles) ou de l'exceptionnel (souvent choquant). Ce qui est commun à ces sujets, c'est la complexité et la multitude de personnages, d'objets, de plantes, le tout noyé dans des couleurs « désespérément fortes ». La critique affirme d'ailleurs que sa forme d'expression est brutale, les mises en scène et les thèmes de certains tableaux le confirment. Isabel Pessoa considère que l'art contemporain est conceptuel, elle milite pour le retour aux oeuvres de contenu. Avec elle, on passe dans le monde post-moderne. À voir jusqu'au 26 avril, à la Galerie des arts, de 15 heures à 19 heures. Fermé le lundi. Entrée libre. SUD-OUEST LANDES.