«Comme moi, la ligne cherche sans savoir ce qu'elle cherche, refuse les immédiates trouvailles, les solutions qui s'offrent, les tentations premières. Se gardant d'«affiner», ligne d'aveugle investigation. Sans conduire à rien, pas pour faire beau ou intéressant, se traversant elle-même sans broncher, sans se détourner, sans se nouer, sans apercevoir d'objet, de paysage, de figure.»
Henri Michaux,
Emergences-Résurgences
Au-delà ou en deçà des savoirs acquis, des règles de composition, de la bienséance technique, le geste juste répond à une nécessité intérieure. Lorsqu'elle est accomplie, je ressens alors une sorte d'alignement entre plusieurs plans: le plan physique (geste, regard), le plan émotionnel (concordance entre la forme et mon ressenti), affectif (apaisement). Malgré moi, une cartographie de l'intime se trace pas à pas, où tant la forme que le geste et même le format répondent à la nécessité de l'instant, où les méandres des tracés correspondent à ces paysages intérieurs, mouvants, changeants...
Thème de l'exposition :
Annik Reymond, encre et lavis sur papier – Patricia Meffre, sculpture céramique
Cathédrale de la Haute-ville de Vaison la Romaine